Non, le gonogo n’est pas un mammifère cousin du bonobo qui serait plus grand, plus gros et plus gras…
Je triche un peu en écrivant « gonogo » car il s’agit bien de trois mots : Go/ No go » avec les points d’exclamation appropriés à l’emploi de l’impératif, ici to go, en anglais.
L’expression s’entend fréquemment dans l’entreprise pour désigner le feu vert (ou le feu rouge) donné par la direction générale ou un comité de pilotage au lancement d’un projet.
Encore un anglicisme, dira-t-on. Oui, mais celui-là est vraiment pertinent. La formule est simple, binaire, parfaitement adaptée à l’environnement numérique. À l’ère analogique on aurait dit, dans la tradition française :
J’y vas-t-y, j’y vas-t’y pas
J’y vas-t-y ?
Y faut-y, y faut-y pas
Y faut-y ?
comme le chantait par Marie Bizet dans les années 1940.
Le Go / No go » illustre la prise de décision rapide, franche et nette. Ceci dit, les tergiversations de la chanson d’antan ont du bon ; elles soulignent l’importance de peser les avantages et les inconvénients de l’opération.
C’est que décider d’y aller ou pas ne suffit pas. Encore faut-il savoir où ? Bien sûr, partir à l’aventure, la fleur au fusil, le baluchon sur l’épaule avec quelques provisions a un côté très sympathique, empreint de jeunesse insouciante, de foi gaillarde en l’avenir ou d’aimable vantardise. Puis arrive (en général assez vite) le moment où l’on se trouve au carrefour de plusieurs routes entre lesquelles il faut choisir, ou bien un obstacle imprévu bloque le chemin, ou encore la nuit tombe et il n’y a nulle part où passer la nuit. Inversement, si on décide de ne pas bouger, on risque l’immobilisme, l’engourdissement, l’opportunité d’une rencontre, on va sans doute passer à côté de quelque chose.
Pour ne pas avoir à regretter son choix, positif ou négatif, il est souhaitable d’avoir bien évalué la situation extérieure, les vents favorables et les risques de perturbations exogènes, mais aussi d’avoir pris la mesure de ses capacités à avancer, y compris en cas de vent contraire. Il est surtout capital de bien exprimer l’objectif ultime de l’opération, et c’est bien souvent le plus compliqué. Pourquoi est-ce qu’on s’embarque sur un bateau ? Parce que c’est la mode ? Parce qu’on aime les bateaux ? Ou parce que le pays que l’on veut atteindre se trouve de l’autre côté de l’océan ?
Les projets de dématérialisation sont assez représentatifs du « Go » allègre et insuffisamment réfléchi.
Go !
Et tout le monde s’élance dans une numérisation à tour de bras. Scan. Saisie. Impression. Scan. Saisie… On accumule les données. On accumule les papiers scannés.
« – Au fait, vous allez où comme ça ?
– Eh bien ! Vers le numérique !
– Je vois bien… Je voulais dire : « Quel est votre objectif en faisant cela ? »
– La dématérialisation, pardi !
– Mais la dématérialisation n’est pas un objectif ; c’est un moyen !
– Ah !… Vous croyez ? ».
Non, le gonogo n’est pas un mammifère cousin du bonobo qui serait plus grand, plus gros et plus gras…
Je triche un peu en écrivant « gonogo » car il s’agit bien de trois mots : Go/ No go » avec les points d’exclamation approprié à l’emploi de l’impératif, ici to go, en anglais.
L’expression s’entend fréquemment dans l’entreprise pour désigner le feu vert (ou le feu rouge) donné par la direction générale ou un comité de pilotage au lancement d’un projet.
Encore un anglicisme, dira-t-on. Oui, mais celui-là est vraiment pertinent. La formule est simple, binaire, parfaitement adaptée à l’environnement numérique. À l’ère analogique on aurait dit, dans la tradition française :
J'y vas-t-y, j'y vas-t'y pas
J'y vas-t-y ?
Y faut-y, y faut-y pas
Y faut-y ?
comme le chantait par Marie Bizet dans les années 1940.
Le Go / Non go » illustre la prise de décision rapide, franche et nette. Ceci dit, les tergiversations de la chanson d’antan ont du bon ; elles soulignent l’importance de peser les avantages et les inconvénients de l’opération.
C’est que décider d’y aller ou pas ne suffit pas. Encore faut-il savoir où ? Bien sûr, partir à l’aventure, la fleur au fusil, le baluchon sur l’épaule avec quelques provisions a un côté très sympathique, empreint de jeunesse insouciante, de foi gaillarde en l’avenir ou d’aimable vantardise. Puis arrive (en général assez vite) le moment où l’on se trouve au carrefour de plusieurs routes entre lesquelles il faut choisir, ou bien un obstacle imprévu bloque le chemin, ou encore la nuit tombe et il n’y a nulle part où passer la nuit. Inversement, si on décide de ne pas bouger, on risque l’immobilisme, l’engourdissement, l’opportunité d’une rencontre, on va sans doute passer à côté de quelque chose.
Pour ne pas avoir à regretter son choix, positif ou négatif, il est souhaitable d’avoir bien évalué la situation extérieure, les vents favorables et les risques de perturbations exogènes, mais aussi d’avoir pris la mesure de ses capacités à avancer, y compris en cas de vent contraire. Il est surtout capital de bien exprimer l’objectif ultime de l’opération, et c’est bien souvent le plus compliqué. Pourquoi est-ce qu’on s’embarque sur un bateau ? Parce que c’est la mode ? Parce qu’on aime les bateaux ? Ou parce que le pays que l’on veut atteindre se trouve de l’autre côté de l’océan ?
Les projets de dématérialisation sont assez représentatifs du « Go » allègre et insuffisamment réfléchi.
Go !
Et tout le monde s’élance dans une numérisation à tour de bras. Scan. Saisie. Impression. Scan. Saisie… On accumule les données. On accumule les papiers scannés.
« – Au fait, vous allez où comme ça ?
– Eh bien ! Vers le numérique !
– Je vois bien… Je voulais dire : « Quel est votre objectif en faisant cela ? »
– La dématérialisation, pardi !
– Mais la dématérialisation n’est pas un objectif ; c’est un moyen !
– Ah !... Vous croyez ? ».
Non, le gonogo n’est pas un mammifère cousin du bonobo qui serait plus grand, plus gros et plus gras…
Je triche un peu en écrivant « gonogo » car il s’agit bien de trois mots : Go/ No go » avec les points d’exclamation approprié à l’emploi de l’impératif, ici to go, en anglais.
L’expression s’entend fréquemment dans l’entreprise pour désigner le feu vert (ou le feu rouge) donné par la direction générale ou un comité de pilotage au lancement d’un projet.
Encore un anglicisme, dira-t-on. Oui, mais celui-là est vraiment pertinent. La formule est simple, binaire, parfaitement adaptée à l’environnement numérique. À l’ère analogique on aurait dit, dans la tradition française :
J'y vas-t-y, j'y vas-t'y pas
J'y vas-t-y ?
Y faut-y, y faut-y pas
Y faut-y ?
comme le chantait par Marie Bizet dans les années 1940.
Le Go / Non go » illustre la prise de décision rapide, franche et nette. Ceci dit, les tergiversations de la chanson d’antan ont du bon ; elles soulignent l’importance de peser les avantages et les inconvénients de l’opération.
C’est que décider d’y aller ou pas ne suffit pas. Encore faut-il savoir où ? Bien sûr, partir à l’aventure, la fleur au fusil, le baluchon sur l’épaule avec quelques provisions a un côté très sympathique, empreint de jeunesse insouciante, de foi gaillarde en l’avenir ou d’aimable vantardise. Puis arrive (en général assez vite) le moment où l’on se trouve au carrefour de plusieurs routes entre lesquelles il faut choisir, ou bien un obstacle imprévu bloque le chemin, ou encore la nuit tombe et il n’y a nulle part où passer la nuit. Inversement, si on décide de ne pas bouger, on risque l’immobilisme, l’engourdissement, l’opportunité d’une rencontre, on va sans doute passer à côté de quelque chose.
Pour ne pas avoir à regretter son choix, positif ou négatif, il est souhaitable d’avoir bien évalué la situation extérieure, les vents favorables et les risques de perturbations exogènes, mais aussi d’avoir pris la mesure de ses capacités à avancer, y compris en cas de vent contraire. Il est surtout capital de bien exprimer l’objectif ultime de l’opération, et c’est bien souvent le plus compliqué. Pourquoi est-ce qu’on s’embarque sur un bateau ? Parce que c’est la mode ? Parce qu’on aime les bateaux ? Ou parce que le pays que l’on veut atteindre se trouve de l’autre côté de l’océan ?
Les projets de dématérialisation sont assez représentatifs du « Go » allègre et insuffisamment réfléchi.
Go !
Et tout le monde s’élance dans une numérisation à tour de bras. Scan. Saisie. Impression. Scan. Saisie… On accumule les données. On accumule les papiers scannés.
« – Au fait, vous allez où comme ça ?
– Eh bien ! Vers le numérique !
– Je vois bien… Je voulais dire : « Quel est votre objectif en faisant cela ? »
– La dématérialisation, pardi !
– Mais la dématérialisation n’est pas un objectif ; c’est un moyen !
– Ah !... Vous croyez ? ».