Au cinéma, le scénario, c’est le résumé, dans l’ordre de déroulement du film, des situations et actions qui forment l’intrigue, avec leur mise en scène. Sauf exception (on peut citer La Belle équipe, de Julien Duvivier, 1936, pour lequel ont été tournées une fin joyeuse et une fin triste, sur fond de Front populaire), le scénario cinématographique est unique, le meilleur possible, élaboré par le ou les scénaristes. Il est soit de pure fiction, soit adapté d’une autre œuvre littéraire.
Dans l’entreprise, quand on parle de scénario, c’est d’abord au pluriel, quand on recherche pour un projet le meilleur des scénarios possibles. Nota : on peut dire aussi le meilleur des scenarii (comme les autobi de ville et de banlieue, les lavabi dans les toilettes des campings, les alba de bandes dessinées, les numeri clausi de l’administration, et les quasi belli – pour les jeunes gens presque beaux qui veulent faire la guerre…).
Quand une entreprise a un projet ou doit résoudre une difficulté, elle étudie la question et échafaude plusieurs scénarios comprenant la description des actions à mener mais aussi leur coût, les écueils et les atouts, les bénéfices et les conséquences de l’opération, afin que la direction puisse arbitrer au mieux des intérêts de l’entreprise.
Par exemple, une entreprise est confrontée à la prolifération de la messagerie électronique. 90% de l’information qui engage l’entreprise passe par la messagerie mais il n’y a quasiment pas de règles pour la production maîtrisée, la conservation sécurisée, l’accès approprié et la destruction à bon escient de cette masse vite exubérante, parfois délirante, facilement aberrante. C’est alors que naît le projet d’archivage des mails, avec divers scénarios qui pourraient être les suivants :
Scénario 1 : acheter ou louer de nouveaux serveurs de stockage numérique pour tout y empiler à la manière d’un grand mur de briques qui empêche de voir qui se passe, sans se soucier de savoir si on aura un jour besoin de rechercher un message scellé dans une des briques…
Scénario 2 : laisser faire chacun, parce la messagerie, finalement, c’est très personnel ; qu’il faut respecter la liberté d’expression des individus ; le e-crocodile qui somnole dans le e-marigot dans l’attente d’un e-mail imprudent à se mettre sous la dent, ça n’existe pas.
Scénario 3 : sensibiliser les collaborateurs à ne pas écrire n’importe quoi qui serait susceptible de mettre en difficulté l’entreprise ou eux-mêmes ; définir des règles pour archiver les écrits qui engagent et des outils pour bien les conserver pendant la durée du risque, de façon à poursuivre sereinement son activité…
Une fois les scénarios élaborés, il faut choisir.
Si vous deviez décerner le César, ou l’Oscar, l’Edgar, le Pinar, le Balthazar ou le Babar… du meilleur scénario d’archivage des mails, pour lequel voteriez-vous ?
- le scénario 1 ?
- le scénario 2 ?
- le scénario 3 ?
Si vous hésitez, vous pouvez toujours cliquer là.