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Ce poème de Raymond Queneau reprend, après Horace et Ronsard, le thème (éternel lui) des conséquences dévastatrices du temps qui passe sur la beauté de la jeunesse et l’erreur que commettent si souvent les humains en croyant qu’aujourd’hui durera…
Cette gourance qui consiste à ne pas voir que le temps s’écoule inexorablement pour tout être et toute chose est très répandue. Issue d’une mauvaise appréciation de l’effet du temps, elle est observable dans de nombreux domaines et le poème est transposable à l’envi. Par exemple, on aurait pu écrire, il y a quelques temps déjà :
Si tu t’imagines Disquette disquette Si tu t’imagines Xa va xa va xa Va durer toujours La saison des za Saison des archives Qui courent et qui vivent Ce que tu te goures Disquette disquette Ce que tu te goures Les belles données Les zéros clonés Les uns combinés Si tu crois xa va Xa va xa va xa Va durer toujours Ce que tu te goures Disquette disquette Ce que tu te goures Formats dans l’impasse Supports qui s’effacent Les données trépassent C’est déjà ton tour Les données s’effritent Les zéros se mitent Les uns se délitent Alors migre migre Change de support Vise l’e-coffre-fort Échappe à la mort Si tu le fais pas Ce que tu te goures Disquette disquette Ce que tu te goures
Merci Marie-Anne pour cette nouvelle composition… De la chanson de Greco que j’adore ; j’ai bien ri ! Et éternel sujet, le temps qui passe… Si vite. Amical souvenir
Merci de votre visite, Agnès. Au plaisir de se revoir.